La bataille contre Daech a enfin commencé


Ce matin, l’armée libanaise a lancé l’assaut contre les terroristes de Daech qui occupent encore le jurd de Qaa et de Ras Baalbek, au nord-est du Liban.

Le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, l’a annoncé en quelques mots : "Au nom du Liban, au nom des soldats kidnappés et du sang des martyrs innocents, et au nom des héros de l'armée libanaise, je lance l'opération fajr el-jouroud".


Je me permettrai d’ajouter que cette bataille a également lieu au nom des victimes des attentats de Beyrouth, de Qaa et de toutes les villes et tous les villages libanais pris pour cible par l’organisation terroriste la plus monstrueuse de ce siècle.

Mais aussi au nom de Paris, de Nice, de Bruxelles, de Londres et de Manchester. Au nom de la Catalogne. Au nom d’Orlando. Au nom de Bagdad et de toutes les villes irakiennes, syriennes, libyennes et égyptiennes ensanglantées par les jihadistes. Au nom de Rita Chami, Elias Wardini et Haykal Moussallem, assassinés à Istanbul. Au nom de toutes les victimes de Daech, sans exception aucune, quelles que soient leur nationalité, leur religion et leur couleur de peau.

C’est au nom de l’humanité entière que cette bataille sera gagnée. C’est en son nom que des soldats libanais risquent leur vie. Ne vous méprenez pas, la guerre contre Daech est universelle. C’est une guerre contre ce que le monde a créé de pire depuis la peste nazie.

L'armée libanaise: "Pour toutes les victimes de Daech en Espagne et dans le monde."

Alors, où que vous soyez dans le monde, faites un petit effort, exprimez votre soutien à cette armée si honteusement sous-équipée mais si fougueusement héroïque. Nos soldats sont des lions. Ne méritent-ils pas une petite place entre les photos de vos chats, de vos chanteuses et de vos repas de midi?

Ce n’est pas grand chose, personne ne vous demande de vous battre, personne ne vous demande de vous sacrifier, personne ne vous demande de rater une journée à la plage, un dîner mondain ou un déjeuner en montagne, ni même de ne plus gesticuler au boum boum de vos boîtes à la mode.

Juste quelques mots, une image, un dessin. Pour leur dire merci. Pour leur dire courage. Pour leur dire on est là, on vous aime, vous êtes nos fils et nos frères, nous sommes tous votre famille, et nous serons toujours là, derrière vous, avec vous, quoi qu’il arrive.


© Claude El Khal, 2017